17 - Mur de refend:

Un mur de refend est un mur porteur intérieur placé dans la structure. Il participe aussi au contreventement.

Il est constitué de briques 50*27*20, avec poteaux en béton armé (2 fers de 10 mm + agrafes en fer de 8 mm qui rentrent dans chaque brique), arche en béton armé ( 4 fers cintrés de 12 mm solidarisée avec le fer de chaînage et soutenue par 2 poteaux en béton armé avec 3 fers de 10 mm), chaînage au dessus de l'arche et en haut du mur (avec des fers de chaînage en 3*8 mm).

Les fenêtres ont pour objectif de donner d'éclairer les pièces au Nord et d'accéder au toit Sud pour l'entretien des panneaux solaires. Le chaînage supérieur est constitué de linteaux en briques au dessus des fenêtres.

Pour en comprendre l'utilité, il est en rouge vif sur le plan. Il fait la jonction entre les ossatures Est et Ouest et dans notre projet, il soutient la charpente.

Début du mur de refend construit sur le chaînage. On bourre de ciment l'espace  entre les briques.

Catherine cimentant les briques de la partie Est. Petite anecdote, on ne pouvait travailler le ciment que de 6h à 11h vu la canicule. Après le ciment prenait immédiatement malgré le retardant même après 19h.

Coffrage des poteaux qui vont soutenir l'arche. Pour les couler, j'utilise du ciment 52.5 c'est à dire qu'il supporte une pression de plus de 50 MPa. Ils supportent donc environ 500 kg/cm² soit une charge de 250 t pour les 500 cm². Guilhem vibrant le béton, on a un résultat parfait.

Le ferraillage consiste en 4 fers de 12 mm et d'un chaînage de 3x8 mm en haut. Le tout est solidarisé par des agrafes dont 3 sont soudées à l'arc pour rigidifier l'ensemble.

Résultat du ferraillage avant coffrage. Six barres filetées en M14 prennent  au deuxième niveau des fers de 12 mm qui permettront de fixer 6 anneaux de levage. Elles servent à tenir le coffrage inférieur réalisé en planche de piscine de 20 cm.

Réalisation du coffrage inférieur en planche de piscine que je perce pour passer des fers de 8 mm. Les trous (agrandis à 12 mm) doivent être parfaitement alignés pour s’emboîter.

Heureusement que Christophe et Marie sont venus nous donner un coup de main pour la mise en place.

Les fers de 8 sont enfoncés dans les piliers béton. La première latte de chaque côté est fixée au poteau. Des tiges filetées en M14 sont installées toutes les 6 lattes. Catherine a taraudé les plaques sous les fers de 12mm afin d'en régler la hauteur pour que les lattes suivent une courbe naturelle. Une plaque serrée par un écrou verrouille l'ensemble. J'ai utilisé des anneaux de levage comme écrou dessous les lattes puisqu'ils resteront visibles et pourront permettre de fixer une balancelle ou des fleurs. 

Vous pouvez voir le détail sur la 2ème photo. 

Marie tenant la première planche de coffrage (2,50m * 1,25m en 18mm) avant de la fixer au poteau avec 2 gougeons. Christophe monte puis descend la pente pour se détendre (ils sont venus en vélo depuis Grenade)

Coffrage avant la pose de la dernière plaque.

Les planches sont fixées sur chaque latte par 2 vis 5*60mm.

Pour couler le béton, nous étions 14 personnes et 2 de plus n'aurait pas été de trop! 1personne pour faire le béton, 3 pour l'amener, 2 pour couler le béton, 4 pour le vibrer…

    

Christophe au béton et Jean-Pierre au remplissage(et oui, je ne suis pas le seul Jean-Pierre) . Deux cordes et deux poulies sur des potences  permettent de monter les seaux. A la fin, même les demi-seaux étaient trop lourd !

Raoul au coulage.

Anne et Marie au vibrage et ne croyez pas que c'est facile. Ceux qui ont été à ce poste en savent quelque chose. 

Morgane  au vibrage, Stéphanie et Corinne au transport des seaux. Raoul et Laurent au hissage des seaux et au coulage.

 

Le motoculteur avec sa remorque a toujours autant de succès. Je monte les seaux remplis par Anne et Catherine.  J'effectue la manœuvre en marche arrière pour limiter au maximum la manutention.

 

Merci à tous pour ce coup de main. Le résultat est impeccable.

Et pendant que certains font la sieste, d'autres sont allés ramasser des prunes chez le voisin avec son autorisation.

Résultat après décoffrage : Impeccable.

Et même de l'autre coté qui était plus difficile d'accès !

  

Et maintenant, il faut continuer de monter ce mur. Ici pose des appuis de fenêtre de plus de 60 kg. Grace aux techniques de spéléo (poignet Jumar, poulie autobloquante), Catherine et moi  avons pu les monter sur plus de 6m.

Maintenant, il nous reste à faire le chaînage du haut de ce mur. Christophe reste à la bétonnière.

Corinne amenant les sceaux de béton à Jean-Pierre (encore un autre !)

Jean-Pierre préparant les sceaux pour les monter. Voici le béton coulé. Les barres filetées vont tenir le chevron de soutènement du toit Nord.

Et voila le résultat. Il ne faut pas avoir le vertige (Laurent et Marie-Noëlle avaient un baudrier antichute pour couler et vibrer le béton).

Et après l'effort, le réconfort avec une bonne soupe Norvégienne, quatre-quarts au chocolat et flan (œufs au lait) tout fait maison ! 

Une page se tourne. Merci à tous (Laurent, Martine, Jean-Pierre, Corinne derrière, moi-même, Christophe, Marie-Noëlle et Guillaume)  pour ce coup de main dans la bonne humeur comme vous pouvez le constater. Comme souvent, Catherine est à la photo mais il ne faut pas l'oublier. Sans elle, cette construction serait impossible.